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Dans le cadre de l’exposition « China : Through the looking glass » (du 7 mai au 16 août 2015), le Metropolitan Museum of Art’s Costume Institute de New York s’intéresse à l’orientalisme et à l’influence de l’Asie dans l’imaginaire occidental. La Chine a largement inspiré les parfumeurs du début du XX° siècle, en particulier Paul Poiret, designer fasciné par l’Orient et premier créateur à associer mode et parfums à travers la marque qu’il a créée, les Parfums de Rosine.
Pour illustrer la parfumerie de cette époque, le MET a sollicité l’Osmothèque, par l’intermédiaire de Paul Austin, ancien vice-président de la parfumerie fine chez Quest International (aujourd’hui Givaudan). S’il existe plusieurs parfums qui ont été inspirés par l’Orient, c’est Nuit de Chine, créé en 1913 par Maurice Schaller pour les Parfums de Rosine, qui a retenu l’attention du MET. Le public pourra découvrir l’odeur de ce parfum énigmatique dans les catalogues de l’exposition.
Riche de 3200 parfums dans sa collection, l’Osmothèque est un écrin pour de nombreux “Trésors” qu’elle conserve avec un soin particulier. Protectrice du patrimoine unique de la parfumerie, l’Osmothèque est comparable à la Bibliothèque Nationale.
Les “Trésors” sont des parfums célèbres qui ont disparu des circuits commerciaux et dont la formule originale est conservée à l’Osmothèque, ce qui permet de refaire le parfum à l’identique pour le faire découvrir au public (mais nullement pour le vendre). Ces parfums influencent encore la parfumerie actuelle.
Aujourd’hui, on compte environ une centaine de Trésors à l’Osmothèque.
Quelques exemples :
– Amour Amour et Moment Suprême de Patou
– Ambre antique, Le Chypre, L’Origan, Emeraude, La Rose Jacqueminot de Coty
– Le Parfum idéal, Fougère royale, Quelques Fleurs de Houbigant
– Arlequinade, Le Fruit défendu des Parfums de Rosine (Poiret)
– Apple Blossom de Helena Rubinstein
– Zibeline de Weil
– Le Numéro Cinq de Molyneux
– Nuit de Longchamp de Lubin
– Crêpe de Chine de Millot
– Detchema de Revillon
– Iris gris de Jacques Fath
– Fracas et Bandit de Piguet,
– Je Reviens de Worth, etc.
Certains sont particulièrement anciens comme L’Eau de la Reine de Hongrie (14ème siècle), Le Vinaigre des 4 voleurs (1800), Le Vinaigre aromatique de Bully (1818), ou
L’Eau de Cologne de Napoléon à Ste-Hélène (1820)…
Ces parfums ne sont conservés qu’à l’Osmothèque. Nulle part ailleurs dans le monde vous ne pourrez les sentir… L’Osmothèque a également dans sa cave d’autres “Trésors” : certains parfums qui n’existent plus sur le marché ont été refaits par de grandes maisons et lui ont été confiés.
Par exemple, la maison Guerlain a déposé récemment plusieurs de ses parfums “disparus” : Coque d’Or (1935), Fleur qui meurt (1901), Sillage (1907), Voilà pourquoi j’aimais Rosine (1900), Chypre de Paris (1909)… ou encore, la maison Chanel a repesé pour l’Osmothèque le célèbre parfum Kobako de Bourjois.